Dans ce film il
est question d’un entrelacement de plusieurs voix ; elles répondent aux mêmes
questions qui montrent une autre facette de cet instinct de survie que chacun a
su construire à sa façon. Des images d’archives (des associations d'anciens
déportés, de la fondation pour la Shoah et surtout du film d’Armand Gatti
"l’enclos ") seront utilisées pour illustrer et accentuer la
véridicité de la parole. Il s’agit donc d’un voyage sur les traces et
cauchemars d’expériences de survie dans un monde inimaginable : celui des camps
de concentration.
Le film sera
constitué d'une suite d'interviews entrelacés de témoins pour mieux montrer la
spécificité de chacun.
Il s'agit d'un
dispositif filmique , d'une recherche avec la camera d'une voix juste et d'une
lumière dans le regard de nos témoins .
Il s'agit de
transformer des rencontres exceptionnelles en une leçon de vie et de survie.
Dispositif de
réalisation et de montage:
Me basant sur
le décryptage des interviews faits avec Serge Silberman je peux imaginer une
prévisualisation du dispositif du film.
Le film se
divise en 4 parties.
Dès que cela
sera nécessaire une voix off présentera le contexte politique de l'époque et
des précisions sur la personne qui parle.
La première
partie s'axera sur l'histoire personnelle de chacun avant d'être arrêté et
déporté.
La deuxième
partie s'articule sur les éléments de survie différents pour chacun, tous en
leurs laissant la liberté de mettre en lumière l'élément le plus marquant qui
frappe toujours leur mémoire.
La troisième
partie abordera la libération des camps et la difficulté d'en parler.
La dernière
s'articulera sur les traces: un film pour Gatti: des livres pour Daix et Hessel
: des films ,dont aucun ne parle des camps, pour Serge Silberman.Ce dernier
n'en a jamais parlé avant de mourir, sauf pour ce film.
Les
stocks-shots seront utilisés en tant qu'habillage des mots plutôt que dans un
but pédagogique ainsi que pour mettre en avant des visages, des regards
pour que la souffrance et l'horreur ne reste pas une notion abstraite.
Les
archives subiront un traitement visuel graphique pour accentuer la notion de
temps et donner une matière aux souvenirs de nos héros.
Le passage d'un
personnage à l'autre se fera a travers des photos, des lieux, d'un camps à
l'autre.Le présent n'existera qu'au moment où il parleront de leur travail,
écriture, théâtre, film, activité politique et cela à la fin du film.
Je vais essayer
de faire un montage très subjectif, comme une symphonie avec
des pianissimo suivi d'une rupture de rythme, me laissant porter
par leurs voix.
Les plans
seront accompagnés de cassures sonores, d'introduction de poèmes, des arrêts
sur les regards, les mains des internés saisis dans les photos d'époque.
Le musicien
Jean Louis Valero composera à l'image la musique du film.
Le dispositif
de montage ne sera pas là pour mettre en avant la technique du réalisateur mais
pour mettre en valeur la voix et le message de ces témoins.
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